11 mars 2016 - Après une première étape réussie le 9 mars, la construction de la grève interprofessionnelle du 31 mars est notre priorité. => MISE A JOUR de l'article : 25 mars 2016.
Les manifestations pour le retrait du projet de loi « travail » tout au long du mois de mars (9, 17, 24)
ont été des réussites.
Il appartient au gouvernement de prendre conscience du rejet de son projet et d’en tirer les
conséquences.
Même après les annonces de modifications du texte à la marge par le Premier Ministre, la philosophie du texte n'a pas changé.
Ce qu'organise ce texte, c'est un retour au 19e siècle, avant 1910, année de création du Code du Travail.
Qu'est-ce à dire ? Au nom de l'adaptation à la réalité de l'emploi, les salariés auront à choisir entre travailler plus pour gagner autant, sinon moins car la bonification des heures sup' passe de 25 % à 10 %, ou finir au chômage avec des indemnités amoindries par rapport à ce qui existe de nos jours. L'accord d'entreprise extorqué par le patron, couvert par un référendum faussé par la situation, prévaudrait alors sur les garanties minimales que donne le Code du Travail : c'est l'inversion de la hiérarchie des normes.
Beaucoup de collègues posent la question : "Mais en quoi sommes-nous concernés, nous fonctionnaires, par une réforme du Code du Travail ?"
Tous les fonctionnaires sont concernés par ce projet de loi. En effet, le projet de loi sur le travail prévoit d'introduire le compte personnel d'activité (CPA) dans la Fonction Publique. Si ce cheval de Troie arrivait dans la fonction publique, il serait en réalité un nouvel outil pour individualiser les droits et casser encore les statuts.
Rappelons que ces derniers ont déjà été bien attaqués dans le cadre du décret Hamon du 20 août 2014 et du passage aux 1607 h théoriques au 1er septembre 2015. Si notre statut de 1992 existe toujours, il est courtcircuité par le décret Hamon, dont la philosophie générale est la même que celle de la loi El Khomri vis-à-vis du Code du Travail : Laisser toute latitude à l'échelon locale (établissement d'un côté, entreprise de l'autre) pour décider de la règle applicable aux travailleurs, remettant en cause toutes les garanties collectives nationales.
Inverser la hiérarchie des normes pour faire exploser toutes les garanties collectives, le cadre national, c'est ce qui relie toutes les réformes du gouvernement !
Donc, se mobiliser contre la loi Travail, c'est se mobiliser pour défendre le statut général et les statuts particuliers !
Retrait !
Tous en grève interprofessionnelle le 31 mars 2016 : public / privé, même combat !
1. Tract à diffuser très largement en plus de l'afficher.
2. Brochure 4 pages explicative pour aller plus loin à afficher et à faire circuler.
Nous, section locale SNETAA-FO du lycée.... / enseignants du lycée... réunis en HMIS avec nos organisations syndicales SNETAA-FO [autre le cas échéant et si elles acceptent], considérons que le 31 mars, les salarié-es, les privé-es d’emplois, les jeunes, les retraité-es ont toutes les raisons de se mobiliser ensemble, par toutes les formes, y compris par la grève et les manifestations sur tout le territoire, pour obtenir le retrait du projet de loi de réforme du code du travail.
Nous considérons que Code du Travail, statut, et salaires sont liés. Ni amendable, ni négociable, le projet de loi Travail doit être retiré, et imposer ce retrait serait un puissant point d'appui pour la satisfaction des revendications (défense des statuts, rattrapage et augmentation du point d'indice...).
C'est pourquoi nous serons en grève interprofessionnelle le 31 mars 2016, à l'appel de FO, CGT, Soldiaires, FSU, UNEF, UNL, FIDL !
FAITES-NOUS REMONTER VOS PRISES DE POSITION DE SECTION LOCALE !
Partagez cette actualité syndicale sur votre réseau social préféré.